Faut-il stabiliser les MecoBriq ?
L’utilisation d’un stabilisant est souvent la source de débats houleux entre pro et anti-stabilisant, et surtout anti-ciment. Débats qui relèvent le plus souvent de considérations idéologiques plus que technique. Ce choix doit donc se faire en fonction des contraintes économiques et environnementales du projet (disponibilité, accessibilité, perception du marché), et en fonction de la qualité de la terre disponible.
Quand peut-on se passer d’un stabilisant ?
Si une terre est d’excellente qualité, et parfaitement compressée, la stabilisation n’est en théorie pas nécessaire si la brique obtenue dépasse les performances mécaniques attendues pour l’ouvrage à réaliser.
Il faudra cependant s’assurer qu’à aucun moment la brique n’est en contact avec l’eau : la terre mélangée à l’eau devient inévitablement de la boue, et perd donc toutes ses performances mécaniques.
Retrait gonflement et performances mécaniques
La stabilisation permet de diminuer le phénomène de retrait gonflement, elle améliore également les performances mécaniques de la brique de manière importante. Par exemple, avec 8% de stabilisant, les performances mécaniques sont doublées avec le ciment, alors qu’elles n’augmentent que de 50% avec la chaux.
La stabilisation permet également d’améliorer la résistance mécanique de la brique de manière conséquente en cas de contact avec l’eau, et donc la résistance de l’ouvrage en cas de dégâts des eaux.
Attention à ne pas trop stabiliser
Attention cependant à ne pas trop stabiliser, car au-delà de 8%, le ciment bloque les transferts hydriques à l’intérieur du matériau, et donc diminue ses capacités à absorber et restituer la vapeur d’eau, ce qui a un fort impact sur les capacités thermiques de la brique.
La chaux, quant à elle, est beaucoup plus respirante et permet de limiter certaines pathologie du mur, comme par exemple le salpêtre ou l’apparition de moisissures.